Publiée le 23 juil. 2013
Pendant la Seconde Guerre mondiale, cette commune située à une soixantaine de kilomètres de Cholet a accueilli un des plus grands camps de concentration pour Tsiganes de France.Ce camp d’internement en effet été occulté de la mémoire collective, tant par les habitants de Montreuil-Bellay que par ceux internés dans ces camps. «Pour eux, ça sent la mort», confie Alexandre Fronty, réalisateur du documentaire Montreuil-Bellay, un camp tsigane oublié, dans un entretien sur «Mémoires vives», l’émission de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Jacques Sigot, un ancien instituteur devenu historien spécialiste des Tsiganes, tente cependant depuis 35 ans de faire revivre ce passé. Grâce à son combat, les vestiges de l’ancien camp, longtemps laissés à l’abandon, ont pu être conservés et inscrits aux monuments historiques en 2010. Si les propos du maire de Cholet le choquent vivement, l’historien note surtout que ce sont de nouveau les Allemands qui sont pointés du doigt. Alors que dans le cas de Montreuil-Bellay, le gouvernement français aurait joué un rôle important.
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